La démarche artistique
Il a commencé à développer une photographie d’auteur en s’attachant à traiter des sujets sociétaux et patrimoniaux qui lui tiennent à cœur. Après une première exposition présentée à la Galerie Cad’Arts en 2011 à Moroni il décide de poursuivre cette voie plus artistique et mène aujourd’hui des projets photographiques au long cours sur le patrimoine, les traditions et pratiques religieuses de son pays. Il s’attache désormais à développer une écriture photographique documentaire teintée par une forte exigence de mise en scène selon les sujets traités qui traduisent ainsi la complexité de l’auteur.
Avant tout c’est une meilleure connaissance de soi, c’est une quête identitaire à travers le marasme historique que les Comores ont subi à travers la colonisation toute comme l’Afrique en général et le semblant d’indépendance que l’Archipel a connu par la suite qui guide l'auteur. La photo lui permet d’aller au fond des choses car avant de figer une image, il y a d’abord un travail de recherche historique qui lui tient à cœur.
Ainsi il ambitionne que ses contemporains reviennent aux sources pour leur permettre d’aller de l’avant et se sortir du complexe d’infériorité issue de la colonisation, c’est une sorte de quête identitaire personnelle mais aussi son héritage pour ses enfants qui ignorent pratiquement tout de l’histoire des Comores.
C'est de là qu'est né l'envie de raconter une histoire, et cela peut venir de la culture, comme ca peut être un évènement historique ou juste une action simple dans la rue.
Mbaraka Sidi pour son coté précurseur aura été sa plus grande inspiration artistique ainsi que son expérience personnelle guidé par un désir perpétuel de combler les vides historiques.
Actuellement, il prépare une série sur les pratiques religieuses aux Comores (rites animistes, islam, catholiques), en parallèle il aimerait que sa série « Pour l’Amour » soit exposé et témoigne du drame touche les Comores à travers le cimetière marin qui le sépare de Mayotte, la quatrième île de l’archipel.
Au fur et à mesure du temps et au gré de ses voyages, une constante demeure, ce qui rapproche les îles de l’Océan Indien est beaucoup plus important que ce qui nous sépare, à ce titre il aimerait développer la relation indien-océanique parla photo toujours dans ce souci identitaire qui le ferait remonter au continent de manière générale de parleurs origines bantous.
